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La fin d'une histoire

Mardi 25 Août

B. m'envoie un texto. Je te manque. Tu as envie qu'on parle et qu'on se voie. 

Je reste perplexe, mais je t'aime. C'est viscérale. 

Alors je prends la route. J'en profiterais pour récupérer le reste de mes affaires.

Arrivée, B. m'appelle. Il veut me voir avant. Il a des choses à me dire.

Je crois qu'il est encore bourré d'ailleurs; pourtant il est 11h30.

Il me dit de rouler un peu, qu'on va se garer dans un endroit tranquille pour parler. J'ai confiance en lui, j'espère qu'il va être porteur de bonnes nouvelles. On s'arrête, je coupe le moteur. Il me dit qu'il voudrait une fellation d'abord. Et qu'après seulement, il me dira ce que tu lui as dit. Ça prend une tournure de chantage malsain qui me déplait. Je lui dit non. Je sens sa main passée dans mes cheveux, il tente de guider ma tête vers ses genoux. Je lui demande d'arrêter. Il me répond que ça ne me coute rien. C'est juste une fellation. J'en n'aurais pas pour longtemps. 

Je sens sa main passée sur ma poitrine, je la repousse d'emblée. Il dégrafe son pantalon, il ne prend pas en compte ce que je dis. Pour lui, je fais des manières. Il passe à nouveau sa main dans mes cheveux. Je sens cette fois qu'il y met plus de poigne. Il arrive à poser ma tête sur ses genoux. L'excitation de ma soumission aura eu raison. Ça lui aura suffit pour jouir. 

On redémarre la voiture. J'ai perdu mon sourire. J'ai l'impression d'avoir être trahi. De ne plus engendrer le moindre respect de quiconque. 

Je le dépose en ville. Le temps que j'aille me garer, mon téléphone sonne à nouveau. Cette fois-ci, c'est toi. Tu veux que je viennes à l'appartement. Tu veux me voir, me parler. 

Arrivée sur place, c'est B. qui m'ouvre la porte. Je te suis dans la chambre pour qu'on discute. Mais toi, pour le moment, tu ne veux qu'une fellation. Je suis désormais ton jouet, ton pantin. Tu m'expliques que tu veux qu'on est une relation uniquement basé sur le sexe dorénavant. Tu me demandes si B. peut venir. Si je peux vous sucer tous les deux. J'ai pris mes affaires et je suis partie. 

J'ai laissé mes affaires, et pris la route. 

Tu m'as dit que je faisais des manières. Je me sens pute et soumise. 

J'arrive pas à dormir la nuit. Mais ça, finalement, ça n'est que mon problème. 

Vous estimez que tout vous est dû. Que les lois ne sont pas pour vous. 

Alors je continuerais malgré tout, de répondre Oui si on me demande si ça va. 

Je me sens vidée. 

Seule. Perdue. 

Je ne sais plus où aller, la direction que je suis censée prendre. Je ne sais plus si mes choix sont le reflet de mes envies, ou d'une illusion pour satisfaire la vie qu'on voudrait que je mène. 

Et de cette histoire je n'en parlerais plus jamais. 

Je prierais juste pour qu'elle ne me laisse pas trop de séquelles.

Aujourd'hui je me demande, quelle est ma part de responsabilité dans cette histoire. Si le spleen de notre amour m'effleure encore, le mépris que je ressens en est plus fort. 

Einstein disait "Nous aurons le destin que nous aurons mérité."

Comment on a pu en arriver là ?

Pour ça, il va falloir reprendre du début. Du chemin parcouru depuis ces deux derniéres années..