Animal Chou
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Animal Chou
Auteur: AnimalChou
Créé le: 26-08-2015
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Vef Blog accueilC'est quoi la violence?
C'est quoi la violence ?
Quand est-ce qu'on passe d'une simple engueulade banale à une démonstration de violences conjugales ?
Est-ce que finalement, c'est pas juste moi faisant des manières ?
J'exagère peut être la situation. C'était juste une passade.
Et puis au fond, si c'était si terrible, je n'avais qu'à partir.
"C'est pas grave."
J'ai tellement entendu cette phrase.
C'est quoi la violence physique ?
Est-ce que tu m'as frappé ?
Est-ce qu'on appelle ça frapper ?
Ou est-ce que je fais des manières ?
C'est quoi la violence psychologique ?
Menacer, intimider, insulter, humilier, dénigrer.
Mais c'est du passé maintenant.
Nous deux, c'est fini.
Alors pourquoi j'y pense sans cesse ?
C'est quoi la violence ?
C'était peut être normal. Ça arrive à dans tous les couples, des moments difficiles, des ruptures déchirantes.
Je fais peut être des manières.
Qu'est ce que je veux ?
Je ne sais pas. J'attends que quelqu'un me le dise.
Si c'est plus toi, ce sera un autre.
J'ai la sensation de ne plus savoir qui je suis.
De ne plus faire la distinction entre ce que j'aime, et les habitudes que j'ai prise.
De ne plus faire la distinction entre le bien et le mai.
Entre ce qui est banal et ce qui ne l’est pas.
Entre le légal et l’illégal.
Nous deux, c’est fini.
J’encaisse peut être juste mal la rupture.
J’exagère peut être.
J’ai juste le cœur brisé.
La fin d'une histoire
Mardi 25 Août
B. m'envoie un texto. Je te manque. Tu as envie qu'on parle et qu'on se voie.
Je reste perplexe, mais je t'aime. C'est viscérale.
Alors je prends la route. J'en profiterais pour récupérer le reste de mes affaires.
Arrivée, B. m'appelle. Il veut me voir avant. Il a des choses à me dire.
Je crois qu'il est encore bourré d'ailleurs; pourtant il est 11h30.
Il me dit de rouler un peu, qu'on va se garer dans un endroit tranquille pour parler. J'ai confiance en lui, j'espère qu'il va être porteur de bonnes nouvelles. On s'arrête, je coupe le moteur. Il me dit qu'il voudrait une fellation d'abord. Et qu'après seulement, il me dira ce que tu lui as dit. Ça prend une tournure de chantage malsain qui me déplait. Je lui dit non. Je sens sa main passée dans mes cheveux, il tente de guider ma tête vers ses genoux. Je lui demande d'arrêter. Il me répond que ça ne me coute rien. C'est juste une fellation. J'en n'aurais pas pour longtemps.
Je sens sa main passée sur ma poitrine, je la repousse d'emblée. Il dégrafe son pantalon, il ne prend pas en compte ce que je dis. Pour lui, je fais des manières. Il passe à nouveau sa main dans mes cheveux. Je sens cette fois qu'il y met plus de poigne. Il arrive à poser ma tête sur ses genoux. L'excitation de ma soumission aura eu raison. Ça lui aura suffit pour jouir.
On redémarre la voiture. J'ai perdu mon sourire. J'ai l'impression d'avoir être trahi. De ne plus engendrer le moindre respect de quiconque.
Je le dépose en ville. Le temps que j'aille me garer, mon téléphone sonne à nouveau. Cette fois-ci, c'est toi. Tu veux que je viennes à l'appartement. Tu veux me voir, me parler.
Arrivée sur place, c'est B. qui m'ouvre la porte. Je te suis dans la chambre pour qu'on discute. Mais toi, pour le moment, tu ne veux qu'une fellation. Je suis désormais ton jouet, ton pantin. Tu m'expliques que tu veux qu'on est une relation uniquement basé sur le sexe dorénavant. Tu me demandes si B. peut venir. Si je peux vous sucer tous les deux. J'ai pris mes affaires et je suis partie.
J'ai laissé mes affaires, et pris la route.
Tu m'as dit que je faisais des manières. Je me sens pute et soumise.
J'arrive pas à dormir la nuit. Mais ça, finalement, ça n'est que mon problème.
Vous estimez que tout vous est dû. Que les lois ne sont pas pour vous.
Alors je continuerais malgré tout, de répondre Oui si on me demande si ça va.
Je me sens vidée.
Seule. Perdue.
Je ne sais plus où aller, la direction que je suis censée prendre. Je ne sais plus si mes choix sont le reflet de mes envies, ou d'une illusion pour satisfaire la vie qu'on voudrait que je mène.
Et de cette histoire je n'en parlerais plus jamais.
Je prierais juste pour qu'elle ne me laisse pas trop de séquelles.
Aujourd'hui je me demande, quelle est ma part de responsabilité dans cette histoire. Si le spleen de notre amour m'effleure encore, le mépris que je ressens en est plus fort.
Einstein disait "Nous aurons le destin que nous aurons mérité."
Comment on a pu en arriver là ?
Pour ça, il va falloir reprendre du début. Du chemin parcouru depuis ces deux derniéres années..
Commentaires
2. Nacre le 27-08-2015 à 23:08:10 (site)
Je réitère puisque réaction sans être connectée!
Cette " ;;;;;;" qui te souhaite la bienvenue (c'est systématique chez elle..et à l'évidence sans avoir pris le temps de lire (la détresse en l'occurrence) la teneur du post en question/ mais qui n'a pas pris le temps de te lire. Sauve ta peau.Personne d'autre que toi ne peut faire ça à ta place!
Commentaires
1. Nacre le 30-08-2015 à 18:06:00 (site)
Bonjour Animalchou.
Je suis revenue lire tes deux articles.Ce que tu racontes est bel et bien de la maltraitance conjugale.
Tu es assurément victime de violence psychologique.
La maltraitance conjugale n'est pas la preuve qu'un homme est trop amoureux de sa femme,mais avant tout qu'il aime avoir du pouvoir sur elle.
Ce qu'il aime c'est te réduire à l'état d'objet pour te dominer et t'anéantir.
Non tu ne fais pas des manières:je confirme que tu es bel et bien victime de violences psychologique et physique manifestement aussi.La première comme la seconde est une violence bien réelle qui laisse des séquelles physiques et vise à la destruction psychologique de la victime. (c'est ce que tu décris fort bien dans ton post et plus précisément dans ton avant-dernier paragraphe.)
A toutes fins utiles:
-Si tu te perds en conjectures sur une situation personnelle qui est pour toi source de souffrance et de mal être
-Si tu souffres en silence,si tu attends que les choses se règlent d'elles-mêmes,que ton agresseur change de comportement ou que quelqu'un se rende compte de ce qui se passe et te vienne en aide.
-Si tu te surprends à faire contre ton gré quelque chose qui te répugne ou qui va contre tes principes,et que tu le fais par amour.
-Si tu te surprends à faire contre ton gré quelque chose que tu as été incapable de refuser,en cherchant de mille manières à justifier ta soumission.
-Si tu te surprends à faire contre ton gré quelque chose et que tu ne peux pas t'en empêcher,parce que la seule idée de te dédire t'est insupportable.
-Si tu es parvenue à la conclusion que la situation douloureuse que tu vis est sans issue,que tu la mérites,que tu l'as bien cherchée,que c'est comme ça et qu'il n'y a rien à faire.
-Si une personne te met mal à l'aise,t'inspire de la crainte,de l'inquiétude,une émotion,une affection ou un attachement irraisonné,une tendresse qui n'est pas justifiée par "les qualités intrinsèques de cette personne",si tu te sens nul(le),minable ou ridicule devant elle...
Alors oui,tu as identifié ton agresseur.
"Ce n'est aucunement d'amour (mais de dépendance émotionnelle) dont il s'agit lorsque tu n'arrives pas à maîtriser les émotions intenses que suscite en toi cette personne qui n'a objectivement aucune (ou presque aucune) qualité de nature à justifier ce sentiment inconditionnel.
Un amour sain -est basé sur le respect réciproque- et porte en soi ses propres limitations:il est conditionnel plutôt que sans limites et inconditionnel.
Quand on aime vraiment,l'autre est important mais ne doit pas devenir indispensable.Pour le dire autrement l'autre ne doit pas devenir indispensable.
D'autant plus si cet autre s'ingénie à nous détruire.
Mais tout cela je pense que tu le sais pertinemment bien ainsi que ce qui te restes à faire..
J'espère avoir répondu à tes interrogations et que tout cela te sera un tant soit peu secourable.
Courage à toi tu vas y arriver!!!
Bonne fin de journée à toi.